suite de la « conférence de presse » de Nicolas Beytout Jeudi matin. Nicolas et la presse!

Beytout et Les Echos:

« Les journalistes des Echos ont signé une clause de cession de 2ans, ça veut dire que pendant deux ans les journalistes ne vont pas pouvoir compter sur une équipe en place, puisque si l’un d’entre eux trouve un autre emploi il peut faire jouer la clause et se barrer. D’habitude c’est six mois une clause de cession (même si devant les prud’hommes, ça se défend jusqu’à 2ans) »

Beytout et le modèle français :

« On paye ce qui s’est passé les dernières 50 années: après la 2ème Guerre Mondiale, on dit « il faut préserver la diversité de la presse », du coup on met en place des règles législatives, comme la Loi Bichet, pour que quiconque voulant faire un journal puisse le faire, pour qu’il y ait des conditions d’égalité parfaite.

Exemple: je veux créer Plouc magasine, le magasine de référence des Ploucs, j’en tire 200 000 exemplaires et les kiosquiers sont obligés de le prendre. En plus ce n’est pas le kiosquier qui règle la quantité mais l’éditeur.

Du coup ça fait monter des petits journaux mais ça a aussi empêcher des grands journaux de s’imposer. Il y a d’autres modèles, celui là empêche de grands groupes de presse de se renforcer. On voulait faire beaucoup de journaux riches et indépendants aujourd’hui on en a peu, ils sont pauvres et dans les mains de grands groupes dont ce n’est pas le métier.  »

Beytout, la presse et les grands groupes:

« Quel est l’intérêt pour un groupe industriel d’investir dans la presse française si ce n’est pas pour avoir une plateforme médiatique? » (je n’ai pas bien compris là dessus: il est en train de dire que les grands groupes veulent une plateforme médiatique pour eux-mêmes, c’est à dire genre pour faire passer leurs messages, ou il est en train de dire que les grands groupes investissent dans la presse pour avoir une plateforme de différents médias, un groupe multimédia i.e presse écrite, télé, radio, etc? je penche pour la deuxième version)

En France on a cette idée que les journalistes doivent être propriétaires de leur journale, comme au Monde. On arrive à un système, où comme les journalistes élisent leur patron on a jamais un consensus pour celui qui a une politique salariale serrée mais pourrait investir, mais au contrair pour celui qui ne travaille pas pour le journal mais pour ceux qui y travaillent. »

Beytout et les blagues

« Bon, j’ai lu qu’en janvier on rachète TF1, en février on rachcète le Financial Times, et en mars on rachète le Figaro! Et bien sûr je dirige tout ça tout seul. »

Beytout, la presse écrite et la télévision:

« La qualité intellectuelle moyenne des équipes de journalistes à TF1 et à la télévision en général est plus réduite que dans la presse écrite » voyant que je prends activement des notes « Et ho, c’est off !!! » « oh bah non… » « bon ben prenez bien en note ce que je dis alors, ne déformez pas » si vous voyez une déformation dîtes moi, parce que j’ai arrêté de noter trente secondes quand il a dit c’est off!
« Ce que je veux dire, c’est que l’input intellectuel que vous mettez dans un journal écrit n’est pas le même que dans un journal télé, c’est logique, un journal télé entier c’est l’équivalent en texte d’une page du Figaro! »

Beytout et Etienne Mougeotte:

« Vous connaissez le proverbe Mon prédecesseur était un incapable mon successeur sera un intriguant! Mais bien sûr ce n’est pas du tout ce que je pense d’Etienne. C’est un très grand journaliste. Après son image, son indépendance, ce sera à lui de la démontrer tous les jours mais bon voilà.
Il y avait d’autres candidats pour le Figaro, Mougeotte est quand même quelqun d’ouvert, je veux dire, prenez des sujets au coeur du Figaro, comme l’homosexualité: la façon dont le Figaro a traité le PACS c’est d’un ringardisme incroyable! TF1 était beaucoup plus ouvert et tolérant là-dessus. C’est pas étonnant puisque suit l’audience et cherche le consensus, donc si la société évolue TF1 évolue ».